Les sessions précédentes |
L' UNIVERSITE D'ETE |
"Performance et bonheur " (2010) "Diriger : entre sens et connaissance" (2011) "Valeurs et volatilités" (2012) "L'avenir avec audace et résistance" (2013) "Désir et efficience" (2014) "Des racines et des ailes" (2015) "Avoirs et pouvoirs" (2016) "(R)Evolution responsable" (2017) "Inégalités et progrès" (2018) "Mutation ou effondrement" (2019) "Passion à l'acte" (2020) |
Nous nous rassemblons - chaque année fin août au château-ferme de Profondval - entre dirigeants privés et publics, désireux de partager une vision trans-disciplinaire de l'entreprise de demain pour un monde durable, et le plaisir de mieux se connaître. L'évènement est durable car aux soutiens des parrains qui invitent les participants et échangent avec eux durant les temps de pause ou le dîner du soir.
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Le thème :
Relancer, repartir, avancer, redéployer, reconstruire… On en a tous envie et besoin après les coups d’arrêt, les aléas et les dégâts causés par la crise de la COVID-19... Mais il importe aussi de profiter de ce moment de rupture pour questionner les sens de nos actions, de nos croyances et de nos modes de vie, en vue de les aligner avec le monde que nous aimerions restituer aux prochaines générations. D'autant que d’autres crises s’annoncent déjà, dont les impacts pourraient être bien plus sévères encore.
Alors, redémarrer, oui… Mais comment et pour aller où ? Business as usual, pour un retour à la « croissance » et à la « rentabilité à court terme» ? Quels autres modèles à envisager pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ? Comment être acteurs des défis actuels et futurs plutôt que les subir ? Quels autres sens pourrions-nous donner aux mots « relance » et « croissance » ? Comment pourrions-nous réinventer le monde, le régénérer ou même le ré-enchanter, en nous inspirant du triple lien dont nous parlent Satish Kumar et Abdennour Bidar : lien à soi, aux autres et à la terre ?
Et chacun de nous, à titre personnel, quelles leçons tirons-nous de la crise actuelle, du constat de nos fragilités et de celles de nos organisations, de la décélération du temps, la redécouverte des essentiels, des communs…? Dès lors, quelles formes de relance feraient particulièrement sens à nos yeux, nous dotant ainsi de l’énergie et du courage indispensables à leur mise en œuvre ? Lorsqu’il est enraciné au cœur de notre humanité, ce sens est essentiel. Il est aussi fondateur de nos sentiments de bien-être, de bien vivre et de bonheur authentique. Il favorise l’engagement à nos côtés de nos collaborateurs, clients et partenaires. Il oriente, par essence, notre action vers la création de richesses humaines, partagées, durables, et la réduction des ravages causés par notre course folle des dernières décennies.
Les questions sont nombreuses et méritent toute notre attention. Elles nous invitent à revisiter les postulats, les limites réelles ou admises et autres « certitudes acquises » sur lesquels nous nous appuyons pour fonder nos réponses. À quoi sommes-nous convaincus d’être forcés de nous adapter, "parce qu'on ne peut faire autrement" ? Et, partant de cette interrogation, de quels dogmes, perçus comme des principes ou contraintes immuables, aurions-nous besoin de nous affranchir pour que des solutions nouvelles puissent émerger ?
A titre d’exemple, pendant des décennies, le libéralisme a été considéré comme une panacée jusqu'à ce que la crise de 1929 montre aux économistes et politiques que leurs convictions étaient erronées. A la fin des années ’30, le néo-libéralisme a pris le relais, prescrivant comme rôle prioritaire aux États et ensembles d'États (dont l'Europe) qu'ils créent les conditions pour que fleurissent le marché et les intérêts d’un capitalisme mondialisé. Dans ce courant de pensée, la liberté individuelle ne résulte nullement de la démocratie politique ou des droits garantis par l’État : être libre, c’est, au contraire, être libre de l’ingérence de l’État. Mais les limites de cette vision du monde ont été atteintes ou dépassées. L'exploitation du progrès scientifique et technique à des fins de profits privés se révèle régulièrement contraire à l'intérêt général. La planète et le vivant s’épuisent. Les services publics s’appauvrissent et se dégradent. Les richesses se concentrent. La taille de certaines multinationales les met hors de contrôle des États, alors que leur activité en dégrade les économies. La crise actuelle nous a fait prendre conscience de l’importance des communs, de la nécessite de garder la proximité, de déployer des réflexes de prévention…
La concurrence exacerbée atomise le corps social, favorisant le stress, le burn-out, ou même le repli identitaire. L'université - jusqu’à récemment - ne se voyait plus qu’invitée à préparer les étudiants et les chercheurs aux besoins et intérêts du marché. La relation des humains entre eux et au monde s'étiole. La nature, dont ils ont oublié qu'ils font partie intégrante, se dégrade de manière accélérée, en ce compris le climat, la biodiversité, les ressources naturelles.
Cette déliquescence du monde entraîne celle des valeurs sacrées qui fondaient l’édifice social, ou est-ce l'inverse qui se passe et, avec elles, de l’espérance et de la confiance. Les mondes politiques, scientifiques, médiatiques perdent l’adhésion de populations. Inquiets car incapables de déchiffrer un monde en évolution accélérée, perdus car ayant perdu tout contrôle sur celui-ci, les citoyens cherchent refuge auprès de leurs communautés, ultimes repères pour ne pas se noyer dans ce que Marx et Engels nomment les eaux glacées du calcul égoïste.
Comment sortir par le haut de cet étau qui nous étrangle ? En tant que dirigeants, travailleurs, parents ou membres de la cité, nos défis sont nombreux et immenses. Alors, dans quel sens orienter nos relances pour qu'elles contribuent à corriger ces dysfonctionnements et à rétablir une harmonie et une qualité de vie sur terre, plutôt qu'en poursuivre la destruction ? C'est le thème de notre 12e université d'été à laquelle nous serons heureux de vous accueillir.
Alors, redémarrer, oui… Mais comment et pour aller où ? Business as usual, pour un retour à la « croissance » et à la « rentabilité à court terme» ? Quels autres modèles à envisager pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ? Comment être acteurs des défis actuels et futurs plutôt que les subir ? Quels autres sens pourrions-nous donner aux mots « relance » et « croissance » ? Comment pourrions-nous réinventer le monde, le régénérer ou même le ré-enchanter, en nous inspirant du triple lien dont nous parlent Satish Kumar et Abdennour Bidar : lien à soi, aux autres et à la terre ?
Et chacun de nous, à titre personnel, quelles leçons tirons-nous de la crise actuelle, du constat de nos fragilités et de celles de nos organisations, de la décélération du temps, la redécouverte des essentiels, des communs…? Dès lors, quelles formes de relance feraient particulièrement sens à nos yeux, nous dotant ainsi de l’énergie et du courage indispensables à leur mise en œuvre ? Lorsqu’il est enraciné au cœur de notre humanité, ce sens est essentiel. Il est aussi fondateur de nos sentiments de bien-être, de bien vivre et de bonheur authentique. Il favorise l’engagement à nos côtés de nos collaborateurs, clients et partenaires. Il oriente, par essence, notre action vers la création de richesses humaines, partagées, durables, et la réduction des ravages causés par notre course folle des dernières décennies.
Les questions sont nombreuses et méritent toute notre attention. Elles nous invitent à revisiter les postulats, les limites réelles ou admises et autres « certitudes acquises » sur lesquels nous nous appuyons pour fonder nos réponses. À quoi sommes-nous convaincus d’être forcés de nous adapter, "parce qu'on ne peut faire autrement" ? Et, partant de cette interrogation, de quels dogmes, perçus comme des principes ou contraintes immuables, aurions-nous besoin de nous affranchir pour que des solutions nouvelles puissent émerger ?
A titre d’exemple, pendant des décennies, le libéralisme a été considéré comme une panacée jusqu'à ce que la crise de 1929 montre aux économistes et politiques que leurs convictions étaient erronées. A la fin des années ’30, le néo-libéralisme a pris le relais, prescrivant comme rôle prioritaire aux États et ensembles d'États (dont l'Europe) qu'ils créent les conditions pour que fleurissent le marché et les intérêts d’un capitalisme mondialisé. Dans ce courant de pensée, la liberté individuelle ne résulte nullement de la démocratie politique ou des droits garantis par l’État : être libre, c’est, au contraire, être libre de l’ingérence de l’État. Mais les limites de cette vision du monde ont été atteintes ou dépassées. L'exploitation du progrès scientifique et technique à des fins de profits privés se révèle régulièrement contraire à l'intérêt général. La planète et le vivant s’épuisent. Les services publics s’appauvrissent et se dégradent. Les richesses se concentrent. La taille de certaines multinationales les met hors de contrôle des États, alors que leur activité en dégrade les économies. La crise actuelle nous a fait prendre conscience de l’importance des communs, de la nécessite de garder la proximité, de déployer des réflexes de prévention…
La concurrence exacerbée atomise le corps social, favorisant le stress, le burn-out, ou même le repli identitaire. L'université - jusqu’à récemment - ne se voyait plus qu’invitée à préparer les étudiants et les chercheurs aux besoins et intérêts du marché. La relation des humains entre eux et au monde s'étiole. La nature, dont ils ont oublié qu'ils font partie intégrante, se dégrade de manière accélérée, en ce compris le climat, la biodiversité, les ressources naturelles.
Cette déliquescence du monde entraîne celle des valeurs sacrées qui fondaient l’édifice social, ou est-ce l'inverse qui se passe et, avec elles, de l’espérance et de la confiance. Les mondes politiques, scientifiques, médiatiques perdent l’adhésion de populations. Inquiets car incapables de déchiffrer un monde en évolution accélérée, perdus car ayant perdu tout contrôle sur celui-ci, les citoyens cherchent refuge auprès de leurs communautés, ultimes repères pour ne pas se noyer dans ce que Marx et Engels nomment les eaux glacées du calcul égoïste.
Comment sortir par le haut de cet étau qui nous étrangle ? En tant que dirigeants, travailleurs, parents ou membres de la cité, nos défis sont nombreux et immenses. Alors, dans quel sens orienter nos relances pour qu'elles contribuent à corriger ces dysfonctionnements et à rétablir une harmonie et une qualité de vie sur terre, plutôt qu'en poursuivre la destruction ? C'est le thème de notre 12e université d'été à laquelle nous serons heureux de vous accueillir.
Le programme : en construction