Des orateurs de Trans-mutation ont partagé leurs réflexions et espoirs de mutations à l'occasion de la pandémie, du confinement et de l'après. Merci pour leur collaboration.
Echange entre Paul Jorion anthropologue, sociologue, Jean-Paul Delevoye, ancien ministre et Dominique Bourg, philosophe avec Thomas Dermine.. Animé par Stanislas van Wassenhove (Trans-Mutation)
Echange entre Ilios Kotsou, Emergences, docteur en psychologie (TM 2013), Abdennour Bidar, philosophe (TM 2017), Grégoire Borst, professeur de neurosciences (TM 2019) et Pierre Portevin (Trans-Mutation). Animé par Stanislas van Wassenhove (Trans-Mutation)
Pablo Servigne, TM 2018, ingénieur agronome, Patrick Viveret, TM 2016, philosophe, Laurent Ledoux, Trans-Mutation, Phusis.
Echange animé par Stanislas van Wassenhove
Echange animé par Stanislas van Wassenhove
Anne-Dauphine Julliand (TM 2013) et Christophe André (TM 2010), regards croisés sur le caractère fragile et éphémère de la vie, la mort, nos peurs, le temps, la liberté intérieure, le silence, le lien, la responsabilité et les résolutions pour "l'après"...
Echange animé par Christèle Duvieusart (Trans-Mutation)
Echange animé par Christèle Duvieusart (Trans-Mutation)
Rencontre de Trans-mutation autour de la pandémie Covid19 , avec Agnès Sinaï (Institut Momentum, TM 2019), Aurélien Barrau (astrophysicien, TM 2020), Frédéric Laloux (auteur de Reinventing Organizations, TM 2014) et Gaëtan Seny (co-fondateur de Froidefontaine - TM).Echange animé par Stanislas van Wassenhove (Trans-Mutation)
Rencontre de Trans-mutation autour de la pandémie du Covid 19 avec Françoise Tulkens (past Vice Présidente Cour européenne des Droits de l'Homme , et past Présidente Fondation Roi Baudouin TM 2013), François Gemenne (Géopolitique de l'environnement et des migrations TM 2019), Pierre Giorgini (Président- Recteur de l'Université Catholique de Lille - TM 2015 - TMU 2019) et Bernard Coulie (Recteur honoraire UCLouvain, équipe Trans-Mutation)
Echange animé par Stanislas van Wassenhove (Trans-Mutation)
Echange animé par Stanislas van Wassenhove (Trans-Mutation)
7ème rencontre Trans-Mutation autour de la pandémie du Covid-19.
Regards croisés d'Elisabeth Laville (fondatrice de l'agence de conseil en développement durable Utopies, TM 2019), Adélaïde Charlier (militante écologiste, coordinatrice Youth for Climate Belgique, TM 2020) et Eric Lambin (géographe, Blue Planet Prize 2019, professeur à l'UCLouvain et à Stanford, membre des académies des sciences de Belgique et des Etats-Unis, TM 2010).
Echange animé par Christèle Duvieusart (Trans-Mutation)
Regards croisés d'Elisabeth Laville (fondatrice de l'agence de conseil en développement durable Utopies, TM 2019), Adélaïde Charlier (militante écologiste, coordinatrice Youth for Climate Belgique, TM 2020) et Eric Lambin (géographe, Blue Planet Prize 2019, professeur à l'UCLouvain et à Stanford, membre des académies des sciences de Belgique et des Etats-Unis, TM 2010).
Echange animé par Christèle Duvieusart (Trans-Mutation)
8ème rencontre de Trans-mutation autour de la crise du Covid-19 avec Brieuc de Meeûs (Ceo de la Stib, parrain TM), Jacques Crahay (Ceo de Cosucra et président de l'Union Wallonne des Entreprises, parrain TM) et Laurent Hublet (Ceo de Be-central, orateur TMU 2019) autour de la crise, de la peur, de l'importance du lien, du prendre soin, de la relance, de la taxe carbone, de la crise économique... organisé par Stanislas van Wassenhove (Trans-mutation)
Des parrains ont aussi commenté la crise du Covid-19
"Comme entreprise qui accompagne les organisations et les individus en transition, cette crise sanitaire nous force brutalement à des changements drastiques de pratiques et même de méthodologies. Les gourous du digital prônant le tout virtuel ne sont plus des théoriciens, ils annonçaient une nouvelle normalité. L'agilité, très en vogue, l'hyper connectivité, l'apprentissage continu en virtuel ne sont plus des concepts, ils sont soudainement la réalité de tous et sans doute des moteurs significatifs de l'économie de demain. Mais cette crise n'est pas que ça! Elle peut être aussi l'occasion pour chacun, en transition ou pas, d'analyser sa propre adaptabilité au changement, sa résilience et de prendre conscience de ses besoins réels, de ses sources d'énergie et de ses moteurs internes. C'est équipés de cette conscience accrue que nous encourageons les individus que nous accompagnons à se repositionner au plus juste, et vers ce qui a du sens pour eux, dans des entreprises qui, espérons-le, renoueront prochainement avec les investissements. "Gabriel d'Ansembourg (Risesmart)
"La crise engendrée par le coronavirus nous a tous pris de court, sans exception. Les sociétés sont souvent comparées à des organismes vivants ; rien de nouveau sous le soleil. Il n’empêche que si les sociétés sont des organismes vivants, leur système fiscal constitue, au même titre que leur système de soins de santé, leur système immunitaire ; leur bras armé dans l’adversité. Nous, conseils fiscaux et autres fiscalistes, sommes, de concert avec les percepteurs publics et en accord avec ceux-ci, les globules blancs de nos organismes sociétaux. Comme à chaque crise et cette fois-ci plus que jamais, l’histoire se répète. Pris au dépourvu, nous avons néanmoins fait acte de présence… à distance. A l’écoute et tandis que la panique submergeait les marchés et autres supermarchés, nous gesticulions dans les lymphes et avons assisté avec détermination nos clients pour leur fournir toute l’aide qu’ils requéraient. Nos conseils les ont orientés en ces temps inédits. Notre assurance les a rassurés et, avec l’aide – bien sûr –, des pouvoirs publics et de leurs mesures pertinentes, nous avons concouru, autant que faire se peut, à la préservation de notre tissu économique ; préservation sans laquelle la reprise que tous appellent de leurs vœux s’annoncerait plus délicate encore ou davantage incertaine. Lors de la reprise justement, dans le monde d’après comme l’on a tendance à l’appeler désormais, les fiscalistes y seront-ils les bienvenus ? Forcément, car l’accompagnement des acteurs de la vie économique, qu’il se fasse à distance ou, espérons-le, à nouveau en chair et en os, nécessitera toujours le conseil avisé de nos lumières, tout comme durant la crise. Il requerra également notre conseil pour dessiner, à nouveau de concert avec les autorités politiques, le système fiscal de demain.Il nous faudra, tout d’abord, imaginer des propositions ou des mesures de soutien à l’économie qui risque de sortir exsangue de cette période. De globules blancs, nous muterons en globules rouges. Ainsi, l’on peut lire çà et là des déclarations fiscales généreuses, destinées à irriguer l’épargne privé vers les marchés, comme par exemple l’extension du tax shelter start-up aux PME matures. Pour les entreprises en perte qui ne pourraient bénéficier de cette extension, pensons par exemple à les soulager en adoptant le régime du carry back, en lieu et place du régime du carry forward dont les bienfaits peuvent apparaître à présent incertains. Et à crise globale, solutions globales ! Plus qu’en toute autre circonstance, la fiscalité ne pourra tolérer l’évasion de matières imposables tandis que les entrepreneurs honnêtes continuent à alimenter péniblement le Trésor public ; lui-même endetté à la suite de cette crise. Il est fort à parier – et tant mieux – que, comme après 2008, cette crise insufflera une nouvelle étape de la lutte globale contre la fraude et l’évasion fiscales et, notamment, de l’échange davantage intégré des renseignements. Nous croyions avoir atteint le sommet, avec les directives CRS et DAC 6 ? Ce n’était, à notre sens, qu’un avant-goût.,Le monde d’après sera fiscal. Rien de nouveau sous le soleil, nous dit l’Ecclésiaste." Luc Lamy & Thomas Vermer (Tax Consult)
LES TRAVAILLEURS SERONT-ILS ENCORE LA PRINCIPALE RICHESSE DES ENTREPRISES APRÈS LE COVID-19 ?
"On nous dit depuis longtemps que les collaborateurs sont la principale richesse de leur entreprise. Sera-ce encore le cas après le Covid-19 ? Examinons la situation de la pandémie où, d’une semaine à l’autre, un grand nombre d'entreprises se sont retrouvées paralysées et potentiellement en grand danger économique et financier. Quel serait un comportement normal en cas de « grand danger » ? Se précipiter pour mettre sa principale richesse à l’abri. Or, c'est précisément l’inverse qui s’est produit. Très vite après le début du confinement, des licenciements massifs ont été annoncés dans le monde entier. Et malheureusement, ce n’est pas terminé.
Ceci nous montre clairement que les travailleurs ne sont pas la principale richesse des entreprises. La crise Covid-19 aura au moins eu le mérite de nous ouvrir les yeux sur cette « fake news » historique. Notons en effet que ce n’est pas nouveau. Au cours des 30 dernières années, près de 90% des entreprises qui ont annoncé des licenciements massifs ont vu leur cours de bourse … augmenter. Mais alors, quelle est la principale richesse des entreprises ? Leurs clients ? Leur capital ? Leurs produits ? Non. Ce qui constitue la principale richesse de toutes les organisations sans exception, ce sont les compétences (utiles) de leurs collaborateurs, c’est-à-dire leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être. La nuance est de taille. Voyez ce qui se passe sur le marché du travail pour les infirmiers ou les informaticiens par exemple : pour eux, pas de crise de l’emploi.
En parallèle, depuis vingt ans, on constate que la durée de vie des compétences n’a cessé de diminuer. En 1970, un employé non spécialisé pouvait espérer « surfer » sur ses compétences acquises lors de sa formation de base (école, haute école, université) jusqu’à la pension. Aujourd’hui, la durée de vie d’une compétence est de 3 à 5 ans maximum. De nombreux travailleurs n’en ont pas conscience (ou préfèrent ne pas le savoir). Et le problème n’est pas tant une question d’âge biologique mais d’état d’esprit : nous connaissons tous de jeunes qui sont vieux et des vieux qui sont jeunes !
A la lumière de ce qui précède, si les politiques, les chefs d’entreprises et les partenaires sociaux ne traitent pas ce problème en priorité, ils se rendront tout simplement coupables de non-assistance à personnes en danger. Aussi, lors de la mise en place des mesures court-terme de relance de l’économie post-Covid-19, il serait normal d’exiger des entreprises bénéficiant d’aides publiques qu’elles fassent le nécessaire pour devenir également « apprenantes » c’est-à-dire un lieu où leurs collaborateurs apprennent à apprendre ensemble. Et ceci n’est ni complexe ni coûteux mais doit faire partie intégrante de la vision des responsables politiques et économiques en support de la performance de nos organisations et de l’« employabilité » de nos concitoyens. La bonne nouvelle est qu’à cet égard, les politiques, les entreprises, les travailleurs et leurs représentants ont leurs intérêts parfaitement alignés. En effet, les compétences qui sont la principale richesse des entreprises sont également la principale richesse de chaque travailleur. Ceux qui disposent des compétences utiles ne sont jamais une source de soucis. Ils sont en revanche toujours une source d’opportunités. Espérons que ce message sera entendu!" Reggy-Charles Degen, Maître de Conférences, Solvay Brussels School of Economics & Management, Fondateur de Q7Leader
"La crise engendrée par le coronavirus nous a tous pris de court, sans exception. Les sociétés sont souvent comparées à des organismes vivants ; rien de nouveau sous le soleil. Il n’empêche que si les sociétés sont des organismes vivants, leur système fiscal constitue, au même titre que leur système de soins de santé, leur système immunitaire ; leur bras armé dans l’adversité. Nous, conseils fiscaux et autres fiscalistes, sommes, de concert avec les percepteurs publics et en accord avec ceux-ci, les globules blancs de nos organismes sociétaux. Comme à chaque crise et cette fois-ci plus que jamais, l’histoire se répète. Pris au dépourvu, nous avons néanmoins fait acte de présence… à distance. A l’écoute et tandis que la panique submergeait les marchés et autres supermarchés, nous gesticulions dans les lymphes et avons assisté avec détermination nos clients pour leur fournir toute l’aide qu’ils requéraient. Nos conseils les ont orientés en ces temps inédits. Notre assurance les a rassurés et, avec l’aide – bien sûr –, des pouvoirs publics et de leurs mesures pertinentes, nous avons concouru, autant que faire se peut, à la préservation de notre tissu économique ; préservation sans laquelle la reprise que tous appellent de leurs vœux s’annoncerait plus délicate encore ou davantage incertaine. Lors de la reprise justement, dans le monde d’après comme l’on a tendance à l’appeler désormais, les fiscalistes y seront-ils les bienvenus ? Forcément, car l’accompagnement des acteurs de la vie économique, qu’il se fasse à distance ou, espérons-le, à nouveau en chair et en os, nécessitera toujours le conseil avisé de nos lumières, tout comme durant la crise. Il requerra également notre conseil pour dessiner, à nouveau de concert avec les autorités politiques, le système fiscal de demain.Il nous faudra, tout d’abord, imaginer des propositions ou des mesures de soutien à l’économie qui risque de sortir exsangue de cette période. De globules blancs, nous muterons en globules rouges. Ainsi, l’on peut lire çà et là des déclarations fiscales généreuses, destinées à irriguer l’épargne privé vers les marchés, comme par exemple l’extension du tax shelter start-up aux PME matures. Pour les entreprises en perte qui ne pourraient bénéficier de cette extension, pensons par exemple à les soulager en adoptant le régime du carry back, en lieu et place du régime du carry forward dont les bienfaits peuvent apparaître à présent incertains. Et à crise globale, solutions globales ! Plus qu’en toute autre circonstance, la fiscalité ne pourra tolérer l’évasion de matières imposables tandis que les entrepreneurs honnêtes continuent à alimenter péniblement le Trésor public ; lui-même endetté à la suite de cette crise. Il est fort à parier – et tant mieux – que, comme après 2008, cette crise insufflera une nouvelle étape de la lutte globale contre la fraude et l’évasion fiscales et, notamment, de l’échange davantage intégré des renseignements. Nous croyions avoir atteint le sommet, avec les directives CRS et DAC 6 ? Ce n’était, à notre sens, qu’un avant-goût.,Le monde d’après sera fiscal. Rien de nouveau sous le soleil, nous dit l’Ecclésiaste." Luc Lamy & Thomas Vermer (Tax Consult)
LES TRAVAILLEURS SERONT-ILS ENCORE LA PRINCIPALE RICHESSE DES ENTREPRISES APRÈS LE COVID-19 ?
"On nous dit depuis longtemps que les collaborateurs sont la principale richesse de leur entreprise. Sera-ce encore le cas après le Covid-19 ? Examinons la situation de la pandémie où, d’une semaine à l’autre, un grand nombre d'entreprises se sont retrouvées paralysées et potentiellement en grand danger économique et financier. Quel serait un comportement normal en cas de « grand danger » ? Se précipiter pour mettre sa principale richesse à l’abri. Or, c'est précisément l’inverse qui s’est produit. Très vite après le début du confinement, des licenciements massifs ont été annoncés dans le monde entier. Et malheureusement, ce n’est pas terminé.
Ceci nous montre clairement que les travailleurs ne sont pas la principale richesse des entreprises. La crise Covid-19 aura au moins eu le mérite de nous ouvrir les yeux sur cette « fake news » historique. Notons en effet que ce n’est pas nouveau. Au cours des 30 dernières années, près de 90% des entreprises qui ont annoncé des licenciements massifs ont vu leur cours de bourse … augmenter. Mais alors, quelle est la principale richesse des entreprises ? Leurs clients ? Leur capital ? Leurs produits ? Non. Ce qui constitue la principale richesse de toutes les organisations sans exception, ce sont les compétences (utiles) de leurs collaborateurs, c’est-à-dire leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être. La nuance est de taille. Voyez ce qui se passe sur le marché du travail pour les infirmiers ou les informaticiens par exemple : pour eux, pas de crise de l’emploi.
En parallèle, depuis vingt ans, on constate que la durée de vie des compétences n’a cessé de diminuer. En 1970, un employé non spécialisé pouvait espérer « surfer » sur ses compétences acquises lors de sa formation de base (école, haute école, université) jusqu’à la pension. Aujourd’hui, la durée de vie d’une compétence est de 3 à 5 ans maximum. De nombreux travailleurs n’en ont pas conscience (ou préfèrent ne pas le savoir). Et le problème n’est pas tant une question d’âge biologique mais d’état d’esprit : nous connaissons tous de jeunes qui sont vieux et des vieux qui sont jeunes !
A la lumière de ce qui précède, si les politiques, les chefs d’entreprises et les partenaires sociaux ne traitent pas ce problème en priorité, ils se rendront tout simplement coupables de non-assistance à personnes en danger. Aussi, lors de la mise en place des mesures court-terme de relance de l’économie post-Covid-19, il serait normal d’exiger des entreprises bénéficiant d’aides publiques qu’elles fassent le nécessaire pour devenir également « apprenantes » c’est-à-dire un lieu où leurs collaborateurs apprennent à apprendre ensemble. Et ceci n’est ni complexe ni coûteux mais doit faire partie intégrante de la vision des responsables politiques et économiques en support de la performance de nos organisations et de l’« employabilité » de nos concitoyens. La bonne nouvelle est qu’à cet égard, les politiques, les entreprises, les travailleurs et leurs représentants ont leurs intérêts parfaitement alignés. En effet, les compétences qui sont la principale richesse des entreprises sont également la principale richesse de chaque travailleur. Ceux qui disposent des compétences utiles ne sont jamais une source de soucis. Ils sont en revanche toujours une source d’opportunités. Espérons que ce message sera entendu!" Reggy-Charles Degen, Maître de Conférences, Solvay Brussels School of Economics & Management, Fondateur de Q7Leader